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On & Off Duty in
Annam / Gabrielle M. Vassal (1910)
Onhttps://archive.org/search.php?query=ON%20AND%20OFF%20DUTY%20IN%20ANNAM & off duty in Annam
by Gabrielle M. Vassal; with numerous illustrations from photographs taken by the author.
Published 1910 by W. Heinemann in London .
http://my.opera.com/ntd1712/blog/?startidx=10
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L'Annam vers
1904
Une version allégée fut publiée d'abord dans la revue "Tour du
Monde", en 1911, avec de nombreuses et belles photographies prises par
l'auteur. Texte
de la revue Tour du Monde
Merci à F.Pinet qui
m'a fait découvrir ce récit !
Extraits
Nha Trang en
1904
NhaTrang est un village de pécheur de 3000
âmes environ. C’est la capitale européenne de la province de Khanh-Hoa, bien que la
population blanche ne dépasse pas guère 20 ou 30 personnes : le Résident, les
fonctionnaires de la province, l’Institut pasteur, quelques colons, c‘est à peu
près tout. Tous les 15 jours, les bateaux annexes qui vont à Haiphong débarquent des
européens qui rejoignent leur poste, des fonctionnaires de la Douane ou des Travaux
Publics.
La maison du Docteur Yersin à Nhatrang |
Les premiers jours .....
Nous étions installés depuis 2 jours
seulement que les fourmis avaient envahi le sucre, les gâteaux et presque toutes nos
provisions. Et bientôt après, je trouvais des papillons et des cancrelats [sorte de
lézards] dans les armoires , sur nos vêtements et un scorpion dans la chambre à coucher
sans compter les mouches et les moustiques.
La maison de type colonial des Vassal, "assez commun en Indochine à cette époque" |
Le personnel
indigéne.
Que de déceptions ! Je découvris, dès
la fin du premier mois, que toutes les serviettes et le linge que j’avais tirés de
mes plus beaux stocks n’existaient plus ou étaient en morceaux. Le torchon spécial
de la verrerie avait servi à nettoyer les souliers, un autre figurait sur la tête du
boy, - ce qui n’empêchait pas ce dernier d’en essuyer encore les
assiettes ! -
Malgré bien des difficultés au cours de nos
chasses ou de nos excursions, nous avons réussi à faire une ample moisson zoologique.
Lorsque nous essayames d’envoyer les indigènes à la chasse, il nous arrivé des
aventures fâcheuses: l’un s’échappa avec le fusil, l’autre tua le cochon
de son voisin etc.. Un jour, mon mari avait réussi à rapporter un faisan qu’il
recherchait depuis fort longtemps et qui était probablement d’une espèce
inconnue ; pendant qu’il prenait son bain et changeait ses vêtements, il laissa
un moment le précieux volatile pour le réclamer bientôt. Le cuisinier l’apporta...
plumé !
L'auteur, en costume de Quan Bo, entourée de la princesse Thuyen Boa et de la 1ere femme du Quan Bo. |
Les chiens
Aussitôt débarqués, nous fumes entourés
par les chiens qui aboyaient furieusement. Sans un des enfants qui nous avait suivis, nous
aurions été sérieusement mordus. Les chiens des européens se précipitent sur les
indigènes qui essaient de pénétrer dans un enclos, mais les chiens des indigènes, par
une touchante réciprocité, sont également féroces contre les européens. Les bêtes
sont cependant parfois de la même race et de la même famille !
Le jeu
Le jeu est un des plus graves défauts des
Annamites ; ils ne boivent pas, ne se querellent pas et sont de moeurs très douces,
mais il ne peuvent pas s’empêcher de jouer ; voilà pourquoi des ouvriers
habilles et intelligents sont toujours sans ressources et vivent péniblement au jour le
jour. Pendant le Têt, les plus sérieux se laissent entraîner. Ce sont les chinois qui
exploitent leur vice et en tirent de notables bénéfices. Ceux ci ne se départissent pas
de leur calme, tandis que leurs partenaires s’emballent , et ils ramassent en ces
quelques jours plus de piastres que durant tous le reste de l’année. En dehors du
Têt, ou le jeu est toléré par les autorités, ils entretiennent des tripots
clandestins. Quant un paysan a récolté et rentré son paddy [riz non décortiqué] , il
reçoit la visite du chinois voisin ; ce dernier s’assied cause et accepte le
Choum Choum [alcool de riz blanc] aimablement offert. Le Céleste, qui a eu bien soin de
réfréner sa soif, propose finalement une partie de cartes. Vers l’aube lorsque le
visiteur se retire notre pauvre paysan a perdu jusqu’au dernier grain de sa récolte.
Les chinois évincent d’ailleurs facilement tous les Annamites de tous les commerces
de détail et tiennent par exemple toutes les épicerie ou s’alimentent les
européens. De plus ils prêtent à des taux usuraires et trouvent mille moyens de tondre
les indigènes.
Le théâtre Annamites
Le théâtre Annamite comprend des
tragédies, des comédies et des pantomimes. Les pièces durent en général 3 jours et 3
nuits ; les artistes ne s’arrêtent que pour prendre leur repas. Les Annamites
montrent un goût très vif pour le théâtre ; les salles de spectacles ne
désemplissent jamais. [....] On n’applaudit pas les acteurs, comme chez nous. Il y a
un tam- tam près de la scène et autrefois le spectateur qui voulait manifester son
approbation pour une tirade bien débitée ou un geste bien compliqué, se levait, se
dirigeait vers le tam-tam et le frappait violemment. Maintenant le tam-tam n’est plus
à la disposition du public. C’est un personnage considérable de l’assistance
qui en est chargé. Il doit traduire les sentiment du public, à la manière du choeur
antique ou comme le Koto du théâtre japonais; mais en réalité, il ne fait qu’un
accompagnement infernal et assourdissant.
"Nous aimions à diriger nos promenades vers un coude du fleuve que les buffles traversent" ; A la saison des pluies, les meilleurs routes deviennent impraticables |
Etre enfant
Les enfants annamites ont une vie très
heureuse et très gaie pendant les premières années : on ne les entend guère
pleurer que lorsqu’ils sont malades ; les pleunichements et les scènes des
petits européens leur sont inconnus. Il y a peu de race aussi prolifique que celle de
l’annamite [...] Mais les règles de d’hygiène sont inconnues.
C’est une vielle Ba-gia du village qui
fait office de sage femme ; le médecin annamite, quant il intervient, ne peut pas
voir sa malade ; il donne sa consultation à travers une porte entrebâillée. Quels
préjugés il faut vaincre pour faire appeler le médecin français ! Mon mari a
quelquefois été témoin de spectacles navrants. Telle pauvre femme a été laissée sans
secours pendant deux ou trois jours. Quand la Ba-gia a osé intervenir, c’est
pire ! Le désastre est souvent irréparable. Un brasier de charbon n’a cessé
de brûler sous le lit ; toutes les ouvertures ont été tenues fermées et l’on
a placé sur l’accouchée toutes les hardes de la famille. Beaucoup d’enfant
meurent du tétanos parce que les premiers pansements sont faits avec de la terrez glaise
[...].
Le marché
L’occupation favorite des jeunes filles
et des femmes Annamites est certainement d’aller au marché. Elles aiment les heures
de liberté passées dans la société de leurs amies et compagnes et par dessus tout les
occasions de déployer leur habilité de commerçantes. [..]
Les femmes ne manquent jamais un jour de
marché, même par les temps les plus affreux et par les inondations les plus sérieuses.
On dirait même qu’il y a plus de monde alors sur la place ! Peut être
trouvent-elles très amusant d’aller par les routes submergées, tantôt sur un petit
bateau, tantôt dans l’eau jusqu’à mi corps. Pourvu que la marchandises ne se
mouillent pas, elles sont prêtent à tout.[...]
Il y a deux séances de marché tous les
jours : une le matin ou le soir. Les femmes s’en retournent chez elles aussi
chargés qu’elles étaient venues, car si elles ont vendu, elles ont aussi acheté.
Une femme annamite en costume d'intérieur |
Le mariage
L’entremetteur choisi par le garçon, se
rend chez les parents de la jeune fille et formule ses propositions. Si la réponse est
affirmative, la famille du garçon envoie sur une carte rouge ses noms, âge, jour de
naissance etc.. L’entremetteur reçoit les mêmes indications de la part de la jeune
fille. Des consultations sont demandées aux devins pour établir si les âges et les
familles des futurs se conviennent. L’entremetteur fixe le jour de la cérémonie,
tandis que les parents multiplient les sacrifices et les prières aux ancêtres. Ensuite
le fiancé, avec un cortège de parents et de notables du village se transporte dans la
famille de la jeune fille. Il offre des cadeaux : bétel, noix d’arec et choum
choum ; s’ils sont agrées , le soupirant a le droit de porter le titre de
" gendre ". Dans les familles pauvres, le gendre a le droit de vivre
sous le même toit que sa fiancée.
Viennent ensuite les fiançailles. Nouvelle
visite du gendre à ses beaux parents pour la présentation des cadeaux. La corbeille de
noce doit contenir du bétel et de l’arec, des bracelets, des soies diverses, deux
cierges rouges, des tasses d’alcool de riz et un petit cochon rôti et laqué. Le
cortège est de l’effet le plus pittoresque et le plus animé. On a revêtu les
habits de cérémonie, les grands parasols se balancent au dessus des têtes, les joueurs
de flûte font rage. On arrive ainsi à la demeure de la fiancée. Les présent sont
déposés sur l’autel ;les cierges rouges sont allumés, de l’alcool de riz
est versé dans les tasses. Les deux pères se lèvent ensemble et se prosternent, puis
les mères. Un banquet termine la cérémonie.
Le jour des noces est plus imposant encore.
Le père de famille réunit tous les parents devant l’hôtel des Ancêtres et
présente l’enfant qu’il va marier. Au milieu d’une foule d’amis, de
parents, d’invités et précédé des serviteurs qui portent les cadeaux, le fiancé
se dirige vers la maison de la jeune fille. Après avoir parlementé, tous pénètrent et
se rangent autour de l’autel. Le fiancé se prosterne d’abord et vient offrir à
ses beaux parents le bétel et le vin, tandis que son père donne lecture de
l’inventaire des cadeaux. Les époux se rendent dans l’appartement qui leur a
été réservé. Là, sur l’autel des génies de l’hyménée, on allume les
cierges et on brûle des baguettes d’encens. Les parents exhortent les mariés à
rester unis jusqu'à la mort et leur souhaitent une belle postérité. Quelques prières
sont dites en commun et les parents se retirent.
Le moment est solennel. Autrefois, la marié
enlevait alors seulement son voile, et le mari était censé la voir pour la 1ere
fois. En Chine, une jeune fille bien élevée ne devait pas avoir vu son futur avant le
mariage. Les époux échangent une tasse de vin de riz. La marié se prosterne quatre fois
devant son époux ; celui ci une fois seulement. Le mariage est accompli. Les jeunes
gens viennent prendre part au festin qui commence aussitôt. Les formalités pour épouser
une femme de deuxième rang ne sont point aussi compliquées, puisque cela se ramène à
un simple contrat de vente.
Les Annamites sont polygames à des degrés
divers. Le roi a un grand nombre de femmes, les plus grands mandarins dépassent rarement
quatre ou cinq. Les pauvres sont monogames par nécessité. C’est en effet la
situation de fortune qui règle le nombre de femmes. Les marchands, les fonctionnaires qui
se déplacent ont l’habitude de fonder des ménages dans leurs principales étapes.
La femme sert d’associée commerciale et d’intendance. [...]
La condition sociale de la femme annamite a
donc atteint un degré très élevé. Bien des civilisations d’occident n’ont
point reconnu à la femme des droits plus étendus.
L'auteur en side-car |
Le savoir
Le savoir est apprécié par l’annamite,
qui ne prend ses fonctionnaires que parmi les lettrés. Tout grade aux examens correspond
à une fonction hiérarchique, de sorte que l’Annam pourrait être cité comme une
démocratie idéale, où le pouvoir appartient aux plus instruits. Il n’est pas
jusqu’au moindre paysan qui ne soit capable d’aligner au pinceau quelques
centaines de caractères et de rédiger une supplique.
Le tigre
[...] Il fallu bientôt se rendre à
l’évidence : le tigre seul peut se promener à sa guise la nuit. L’homme
est peut être le maître le jour ; la nuit, c’est le tigre.
L'heure du triomphe ; Il est peu pratique dese déplace en chaise à porteur.. |
Les Mois
[Visite de Dankia, qui s’étend au pied
des monts Lang Bian]
[...] Les hommes fument la pipes. Après en
avoir tiré quelques bouffées, ils la passent à leurs voisines. Aux éclats
intermittents du brasier, les bijoux dont les femmes sont couvertes brillent et
s’éclairent. Ce sont de larges anneaux de cuivre et d’étain qui entourent les
bras et les jambes. Il en est aussi qui garnissent la poitrine et qui tombent du cou.
[...] Les lobes des oreilles sont démesurément allongés : ils peuvent aller
jusqu'à l’épaule et atteindre même le sein. On se demande ce qu’il a fallu de
temps et de patience pour obtenir ce résultat. Tout de même, les appendices sont minces
et doivent porter un poids vraiment lourd ! Mais les femmes Mois prennent bien des
précautions pour les empêcher de se rompre. Elles remplacent le plus souvent les anneaux
de métal par une rondelle de bois et en courant elles les supportent avec leurs mains.
Malgré tout, la rupture a souvent lieu. Si c’est une jeune fille, malheur à elle,
car elle ne trouvera que difficilement un épouseur : toutes les tortures
qu’elle a subies depuis sa tendre enfance sont devenues inutiles. Les vielles, au
contraire, étalent sans inconvénient les deux longues lanières qui ont cédé et qui
les rendent encore un peu plus repoussantes.
à Dankia, nous étions au milieu des Mois |
Jamais un Moi ne se déplace sans sa hôte. |
[...] En outre, les Mois du plateau se font
tailler en biseau les incisives. L’opération n’a rien de tentant. Je l’ai
vu pratiquer sur un jeune garçon de Dankia. La tête était solidement maintenue entre
les genoux de l’opérateur, pendant qu’un morceau de pierre ponce usait
l’émail des dents. Les gestes du chirurgien étaient plutôt rudes : de la
bouche de l’enfant s’écoulait une bave ensanglantée. Comme il faut s’y
reprendre à plusieurs fois, pendant une semaine environ, on peut juger des sensations
éprouvées par le patient. Personne ne cherche à s’y soustraire, car il faut
montrer des dents aiguisées de jeune loup pour être considérés comme un homme et
prétendre au mariage.
Un
enterrement Moï
Le cercueil : je vois seulement
qu’il a été fait d’un tronc évidé et que l’on a répandu un peu de
peinture, du rouge et du noir, sur les cotés. Sur le couvercle du cercueil, il y a un
poulet, les pattes liées. Il n’a pas plus de quelques jours. Si l’infortuné
est destiné à un sacrifice, on n’a pas été bien généreux ; mais j’ai
appris dans la suite qu’il n’avait pas été tué. Les Mois abandonnent sur les
tombes un animal vivant pour que l’âme puisse y trouver une demeure au lieu de
revenir dans le village et y apporter le trouble.
La défunte était l’une des épouses du
pholy [équivalent du Maire]. Après une longue attente, je vois descendre le cercueil
dans la fosse. Au dessus de la tête, on place un bol de riz et une petite jarre de
ternum, religieusement entourés de grandes feuilles de bananier, avant de la recouvrir de
terre. Un bambou plongeant dans le bol vient émerger au dessus de la tombe, afin de
renouveler les provisions de bouche du mort. Les sauvages visitent les tombeaux de temps
en temps et s’occupent de nourrir les morts pendant une année. Dans certaines
tribus, ils ouvrent alors les tombes et dispersent les cendres au vent.
Je reviens par Beneur. Au milieu du village,
un grand poteau s’élève, décoré de marques rouges et sculpté d’entailles
symétriques. On se prépare pour le sacrifice du buffle, complément obligatoires
d’obsèques importantes. Le sacrifice du buffle a lieu dans les grandes fêtes, à la
moisson et pendant les épidémies, pour fléchir les mauvais génies. L’animal,
désigné par le sorcier, est attaché au poteau. Un chef, portant pour la circonstance un
pantalon annamite ainsi qu’une tunique et un turban, s’avance, joint les mains
et récite une longue prière sur un ton uniforme. Tantôt il s’incline vers la
victime, tantôt il regarde la population du village qui l’entoure. Tout à coup,
avant même que j’aie pu me rendre compte de ce qui allait arriver, le buffle était
mort. Deux hommes s’étaient élancés avec leurs hachettes et avaient tranché les
jarrets, puis l’officiant avait ouvert la gorge avec un coupe coupe. Toute la
population se rue maintenant sur la victime et la perce de mille coups répétés. Le sang
qui s’échappe de la gorge a été, me dit on, recueilli dans une coupe de cuivre et
mis de coté solennellement. Un semblant de prière reprend sur le cadavre, et d’une
maison voisine viennent des coups de gong et de tam tam.
Quand l’officiant s’est retiré,
les hommes, les femmes et les enfants se précipitent sur le buffle et se mettent à le
dépecer. Il n’en reste bientôt plus un morceau. La bombance va commencer.
Photographie d'un village Mois au complet |
Les Mois à la chasse
Les Mois de ce village sont d’excellents
chasseurs et manient l’arc et les flèches avec une adresse prodigieuse, si du moins
l’histoire qui nous fut contée est véridique. Quand ils vont à la chasse aux
singes, par exemple, ils se divisent par paires et, tandis que l’un prend son arc et
monte très haut sur les arbres pour mieux atteindre sa proie, l’autre se tient prêt
en bas pour renouveler la provision de fléchés : il les lance avec son arc dans le
chignon du camarade. Le jeu semble plutôt risqué !
Le sacrifice du buffle a lieu dans les grandes fêtes pour fléchir les mauvais génies ; Porteurs Mois dans l'attente de la paie. |
http://belleindochine.free.fr/GabrielleVassal.htm
Indochine-Annam-Sur-le-Plateau-de-Dalat-
Vintage silver print. Cachet au verso de la photo "T.D.M. Mme Vassal, Trois ans d'Annam"
Vintage Indochina
Tirage argentique d'époque
11x18
Circa 1911
http://i.ebayimg.com/images/g/iQkAAOSwgQ9VqLsP/s-l1600.jpg
http://www.ebay.com/itm/Indochine-Annam-Sur-le-Plateau-de-Dalat-Vintage-silver-print-Cachet-au-verso-/391202870991?hash=item5b158216cf:g:iQkAAOSwgQ9VqLsP
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http://baodatviet.vn/van-hoa/nguoi-viet/nhung-hinh-anh-doc-nhat-vo-nhi-ve-viet-nam-2230177/
Indochine-Annam-Sur-le-Plateau-de-Dalat-
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http://i.ebayimg.com/images/g/iQkAAOSwgQ9VqLsP/s-l1600.jpg
http://www.ebay.com/itm/Indochine-Annam-Sur-le-Plateau-de-Dalat-Vintage-silver-print-Cachet-au-verso-/391202870991?hash=item5b158216cf:g:iQkAAOSwgQ9VqLsP
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Những hình ảnh độc nhất vô nhị về Việt Nam
(Người Việt) - >> Hồi ức của người Pháp về ác mộng mang tên ‘ông cọp’ ở VNTrong cuốn sách du lịch có tựa đề "Ba năm ở An Nam" ("Mes Trois ans d'Annam") của tác giả Pháp Gabrielle M. Vassal xuất bản năm 1911, nhiều hình ảnh đặc sắc về đất nước và con người Việt Nam trên cả 3 miền vào đầu thế kỷ 20 đã được giới thiệu.Cuốn sách viết: "Có sự khác nhau khá lớn giữa các miền của An Nam, nơi mạng lưới đường bộ, đường sắt và đường thủy giúp cho việc đi lại trên mảnh đất này khá dễ dàng.Nhìn chung, Nam Kỳ là miền đất bận rộn hơn so với các phần còn lại. Tài nguyên thiên nhiên dồi dào cùng điều kiện địa hình thuận lợi đã khiến người Pháp tổ chức một mạng lưới giao thông quy củ để khai thác miền đất này. Bắc Kỳ và Trung Kỳ không có những lợi thế như Nam Kỳ. Hoạt động giao thương ở nơi đây chủ yếu diễn ra trên đường biển, nhưng cũng không thật sự ấn tượng. Mặc dù có một đường bờ biển dài và nhiều cảng biển an toàn nhưng việc phụ thuộc vào điều kiện thời tiết khiến hoạt động của các thương thuyền bị hạn chế rất nhiều. Tr
Đoạn đường Cái Quan chạy qua Mũi Đại Lãnh. | ||||
Chùa Cầu ở Hội An. | ||||
Đường phố ở Hội An. | ||||
Vịnh Nha Trang. | ||||
Khung cảnh nhìn từ đèo Hải Vân. | ||||
Đường Cái Quan xuyên qua rừng cọ. | ||||
Sông Hương ở Huế. | ||||
Đập Bái Thượng gần Thanh Hóa. | ||||
Bệnh viện ở Quảng Ngãi. | ||||
Nhà máy vôi và xi măng LongThọ ở gần Huế. | ||||
Đường Cái Quan đoạn chạy qua Bình Định. | ||||
Một bữa ăn của người giàu An Nam. | ||||
Một ông quan. | ||||
Cảng cá ở Đà Nẵng. | ||||
Mọi hoạt động sống của người An Nam diễn ra quanh các bến nước. | ||||
Những chiếc thuyền chở lính An Nam. | ||||
Một buổi biểu diễn của người địa phương. | ||||
Bờ Xe Nước sông Trà Khúc, Quảng Ngãi.. | ||||
Người phụ nữ chơi đàn tam thập lục. | ||||
Sản xuất đường mía theo kiểu thủ công. | ||||
Người nông dân trên cánh đồng. | ||||
Nội thất bên trong một gia đình giàu có ở An Nam. | ||||
Những con thuyền tam bản. | ||||
Đổ đường mía vào khuôn. | ||||
Một góc chợ địa phương. |
http://baodatviet.vn/van-hoa/nguoi-viet/nhung-hinh-anh-doc-nhat-vo-nhi-ve-viet-nam-2230177/
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